Pourquoi n'avait-on pas pensé qu'au haut de la colline il y a le vent glacé et que pris de convulsions étranges nous pourrions tomber de la falaise et que là-haut sur ce pic ras il n'y a rien pour s'aggriper et que de là-haut la chute est très longue?
Pourquoi n'avais-je pas pensé que seule maintenant un grand froid me prendrait et que seule maintenant je serais incapable de contrôler ce corps soubresautant et que seule maintenant je ne saurais qui appeler pour m'aider et seule maintenant recueillir dans ses mains jointes ma tête tombante.
maybe she is orad
:: 2/28/2003 09:57:00 PM
Quand GT petite...
je voulais devenir :
ArchitEcrivain.
Je voulais construire des gratte-ciel en forme de lettres de l'alphabet
et écrire des poêmes géants au travers des villes.
Parfois je trouve les choses mieux quand je n'y suis pas, c'est ravaler cette petite fierté d'enfant qui veut toujours qu'on le voie.
Parfois j'accepte que les choses ne soient pas simples, c'est dommage parce que ça veut dire que je laisse tomber l'innocence et l'évidence.
C'est aussi aller ailleurs, peut être seule, et jouir de soi, c'est dur, c'est prétentieux, ben en fait non. Adios nonino.
maybe she is orad
:: 2/27/2003 07:31:00 PM
Toi, l'ami(e)(s)...
le temps passe et pourtant
je te sens
auprès de moi
et c'est tout autant que ça
déja ça.
Note perso, je poste tjrs dans l'idée de changer un peu chaque jour, comme,
non, non, non, alors bon, qu'est-ce que je fais là?
Ben, voyons-voir? C'est une vieille histoire de po(s)t(e)...
maybe she is clementine
:: 2/27/2003 07:29:00 PM
[admin enthousiaste mais c'est pas blog]
Dans le jardin jeune des ombres de fleurs en forme de filles (nous), l'on s'adonnera désormais à la lecture traversière. Non pas que nous ne goûtions plus les petits cailloux-textes qu'on abandonne sur un chemin linéaire / parce que tous ces mots ne vont pas vers un bout de tunnel, ni ne suivent un long fleuve tranquille, surtout pas une autoroute de l'information, plutôt alors des trucs au fond du lit de plusieurs rivières en pagaille dans un delta /
à l'ordre du jour (ordre+jour), on garde la chronologie - ouf, ça c'est blog !
mais on a causé php avec Tim le lutin, et ce qu'on fait avec les pieds, il le fait les doigts dans le nez.
annonce officielle il y a une chambre secrète, c'est un salon de correspondances mutuelles
il y a donc un salon qui se caresse dans le sens des jours ... et qui donne sur des chambres individuelles ...
J'voulais juste dire que Timothée Rolin nous a fabriqué un accès à la chambre par auteurs ! C'est pratique quand même cette autre lecture-là seulement j'ai du apprendre à écrire dans un alambic, pas pu le dire plus simplement que ça :
Dans le cas du curseur-main, c'est l'itinaire arbitraire du visiteur, conditionné à cette logique
qui active une zone cachée et cette part de hasard initie elle aussi un système,
qui invite le visiteur à aiguiser sa perception, le maintient en alerte et systématise
certains mouvements-clés.
Par exemple, faire glisser le curseur dans un mouvement circulaire qui, à la manière d'un tourbillon ratisse
chaque espace de la page de l'écran .... pour conduire "naturellement" le visiteur, à accéder
aux fantaisies de l'auteur.
*** après le redoux annoncé dans le bulletin météo dominical,
nous aurons sûrement affaire à des tempêtes ***
maybe she is Enibas Emmaj
:: 2/25/2003 08:44:00 PM
[résumé des épisodes précédents]
- je suis allée à Bruxelles ce week-end
- à Bruxelles je suis allée manger en enfer - manière de dire, en enfer, le jour, il faisait gros et bon soleil
- au soleil, en terrasse, on buvait du lait russe, on essayait les trucs sur la carte, même l'oxo (!) et puis la bière
- la meilleure que j'ai bue c'était une bière au fût, une faro, à la mort subite - subitement (ce train-là est drôlement rapide), je me retrouve à Paris
- à peine arrivée à Paris, j'entends des gens hurler comme des chiens dans la rue, je les entends hurler plus fort que leurs chiens
- dans la rue, tout va plus vite que là-bas, mais la rue peut toujours m'amener au bord de l'eau (pas comme à Bruxelles qui n'a pas de fleuve, ce qui est dommage)
- au bord de l'eau, tout est plus calme, j'aime à penser et tourner en rond
- le ventre de ma soeur est si rond, habité depuis presque 9 mois
- moi j'avais posé ma main sur son t-shirt tendu tout à l'heure, il y a eu d'un coup une bosse, argl !
comme dans Alien j'ai fait "hiiiii",
elle a dit "ouch" et elle a souri, mais souri. Faut croire que l'alien est gentil
maybe she is caroline hazard
:: 2/25/2003 06:33:00 PM
Le dicton pousse à la césure. La peau marquée est un euphénisme, et bien, oui, oui, oui. De peau et de sang, je voile mes rêves et à travers ces couches tout est beau, tout est dentelle, tout est coloré. Miam mon amour, cours jusqu'à mes reins, tu ne te reconnais pas? Ohlala. Je change, de disque, de terrain, de vêtements, de visage, de nom. Je bois de l'eau et tout devient plus léger. Mon coeur, je te prends avec moi, je t'emporte, tant pis si tu en meurs, si tu en disparais, mais j'ai besoin de mon coeur et de mon amour. Un jour je me lèverai et vous n'en croirez pas vos yeux. Je n'existe pas encore vraiment. Attendez un peu voir.
maybe she is orad
:: 2/25/2003 04:17:00 PM
En faisant des efforts je deviendrai aussi forte qu'un vendeur de pneus.
En faisant le poirier tous les jours au moins 5 minutes je n'aurais sans doute jamais besoin de lifting.
En faisant des exercices de dictions je deviendrai sans doute un grand poete
En vélo, j'arriverai à aller à la mer un jour, et à revenir.
En chopant un ver solitaire, un jour je pourrais manger tout ce que je veux.
il me faut des super-pouvoirs, s'il vous plait.
Merci.
maybe she is kessler
:: 2/25/2003 08:50:00 AM
lundi, février 24, 2003
Le lien est souvent délité
là
où la fracture est
d'abord culturelle.
La vie offre beaucoup
de questions à qui mousse un peu pour voir...
yeah baby.
je vais descendre
te retrouver
et marcher le long
du canal vers le pub
ma main dans la tienne
et mon coeur
bien au chaud
tout à toi.
yeah baby.
maybe she is charleston
:: 2/24/2003 01:18:00 PM
De fait, si ce renoncement était choisi,
il devrait correspondre à un désir véritable,
celui de s'émanciper des modes arbitraires de palette.
C'est un idiot qui préfere la blonde
et elle elle préfere les diamants
et la brune elle s'en fout de ça, elle elle en veut un qui soit beau,
à la fin elles se marient.
Et marilyn semble avoir une bouche en caoutchouc et une taille élastique,
des paupières à coulisse, une chevelure de seiche.
Os de poulet, os de pigeon, mon royaume pour un seul de ses seins.
maybe she is kessler
:: 2/24/2003 10:30:00 AM
Le marbre et le sang, proposition d'Italo Calvino
La chair rose posée sur la pierre, c'est ça? Le sang délavé qui coule sur le banquet du boucher?
Okok, la peur médusée des citadins quand un corps pend au crochet.
Mon soupir devant le regard porcin du boucher, et le soupir de la viande quand elle plisse le papier où elle est déposée.
Le soupir du billet qui passe dans la main de la caissière, amante du boucher. Son soupir quand elle prend le billet et que les boutons sur sa poitrine s'écartent. Le soupir du mec derrière moi qui trouve que je suis trop longue à ranger mes sous. Mon soupir quand je suis seule à manger la chair rose du boeuf. Le soupir de Katerine quand il chante son ode au poulet. Le soupir de l'air quand il s'engouffre par la fenêtre que j'entrouvre pour dissiper l'odeur de chair cuite. Mon soupir quand je fais la vaisselle.
Bientôt tout cela se fera dans les rires
maybe she is orad
:: 2/24/2003 12:05:00 AM
samedi, février 22, 2003
La plupart du temps, quand je prend mon dico, je cherche un mot, et c'est fini; cette fois, quand j'ai tiré le volume, c'est toute l'étagère qui est venue avec... patatras!
mmm ......................................
.................................................
.................................................tout ranger, tout peut se ranger, réorganiser la pièce à zéro, changer mes objectifs, ne pas attendre le printemps :
mais aussi, pourquoi je vis dans une bibliothèque.
maybe she is Enibas Emmaj
:: 2/22/2003 12:49:00 PM
vendredi, février 21, 2003
Je ferai semblant de ne pas t'avoir entendue, de ne pas t'avoir parlé, de ne pas t'avoir désirée une journée entière une nuit de plus une vie dévouée, je ferai semblant que tu ne sois pas là, je ferai semblant de te tenir dans mes bras, je ferai semblant de ne pas connaitre ton nom, une fois de plus et encore, je ferai semblant de marcher dans la rue, je ferai semblant a make believe alone, je ferai semblant encore de toi, je ferai de moi encore de moi alone believe encore à toi, je ferai semblant de lire dans ta bouche mes yeux gobés je ferai semblant de tirer sur tes lèvres jusqu'à ce qu'elle soient des ailes de papillon de la peur de s'envoler alone believe me I will make believe de ne pas se toucher ni toi
maybe she is charleston
:: 2/21/2003 05:02:00 PM
jeudi, février 20, 2003
nostalgie prospective pour tous :
* * *
il y eu un grand mystère qui plane
et c'est fini
mais il y eu aussi beaucoup d'amour...
et ça vaut le coup de le souligner
(c'est pas tous les jours dimanche)
J'ai dit, j'ai dit. Toi sous la terre je survole j'ai dit prends moi sous la terre déplacés pendant que tes seins frôlaient les draps tombés froissés. Déplacés écartés je survole je l'ai dit tu ne me toucheras pas si tu savais ce que j'ai posé dans ta bouche tes cheveux en arrière au creux de tes bras sur le ventre c'est fermé sur le dos ça s'ouvre, grand déposé l'écart se creuse très petit entre mes jambes longues se déplaçant dans le micron de tes cils l'atome de ton ventre là m'épuise distance
maybe she is charleston
:: 2/19/2003 01:01:00 PM
En passant ma main dans mes cheveux je trouve des boules d'or et des chemins de terre. J'enlace mes poignets dans mes mèches et je me laisse emporter vers je ne sais où. Je m'endors en volant et je ne sens plus rien me carresser les joues. Je n'atterris nulle part et je perds ma peau mes cheveux mes os mes yeux. Courant-d'air.
maybe she is orad
:: 2/18/2003 10:18:00 AM
Ne me touche pas mais parle-moi. Dans le noir de notre chambre parle-moi tout bas de ta bouche dépose le souffle dans le conduit de mon oreille ne la touche pas. De ma bouche ensuite s'échappera la chanson que tu as faite pour moi, l'autre matin, la chanson complétée de mes mots, là encore ne me touche pas. Pas encore, tout est sombre et je sais ton corps sinueux qui ne bouge pas. Les draps ne sont plus là et tu ne me touches pas, tu ne me vois pas je te sais. Tes jambes s'écartent, seules, le souffle sépare la chaleur dispersée un moment remonte sur ton ventre s'arrête car tu te tais. Mais parle-moi, le souffle navigue sur ta peau ou la mienne on ne sait plus à cet instant que devenir. Il s'écoule dans mon oreille. Il s'échappe de mon nez. Il passe entre tes dents, sur ta langue, redescends ne me touche pas encore. La lumière passe à ce moment dans une tête qui se retourne. Entre nous ce millimètre écouter si ça passe, se rapprocher jusqu'au micron qui électrise la pièce. Si ça se passe ne me touche pas. Disparais dans ta bouche remonte mon oreille entre tes bras les jambes remontent ne me touche pas jette toi sur moi.
maybe she is charleston
:: 2/17/2003 03:30:00 PM
Rêve n° un:
Il y a du chocolat en carreaux sous mon lit,
il y en a en mousse, dans la salle de bain
du chaud qui coule, de tous les robinets
du froid sous les ponts dehors
mes portes en sont en noir
mes rideaux en blanc
mes fenêtres, au lait,
pas de soleil pour le faire fondre, pas d'ogre derrière tout ça.
MAIS, la faim qui me noue me tire me mélange les tripes au réveil.
Mon royaume pour un gateau à tous ces chocolats en même temps.
J'en voudrais beaucoup, partout,
puis je vomirai pour ne pas grossir.
p.s: Si je n'ai pas mon diplôme
ou si je ne trouve pas de travail,
c'est décidé, je m'engage dans l'armée,
celle de l'air, c'est la meilleure.
maybe she is kessler
:: 2/17/2003 09:19:00 AM
dimanche, février 16, 2003
Dans les années 80, j'avais donc à peu près 22 ans,
c'était mon premier poste, le "post-café", pas facile, facile ...
mais en 2003
j'ai tout soudain eu 21 ou bien 30 ans, ce qui me satisfît grandement.
Cet évènement se déroula lors d'un fabuleux repas, que l'on évoque ici et là.
C'est ici, c'est le fameux "post post cado" merci
Aurore et Thierry ... # merci
Bobig ... # merci
Laurence et Clément ... # merci
Diane ... # merci
Elise ... # merci
Fabienne ... # merci
Véronique et Frédéric ... # merci
Klaudia ... # merci
Krysteen et Manu ... # merci
Sabine ... # merci
TomTom ... # et merci
Vincent ... #
maybe she is caroline hazard
:: 2/16/2003 09:20:00 PM
ce que je déteste par dessus tout :
ces moments de lucudité obscurs,
quand je fouine dans ces recoins au parfum sourd.
quand "je" est un chien.
maybe she is Enibas Emmaj
:: 2/16/2003 02:06:00 PM
impossible de me souvenir de la manière si particulière dont ma mémé pelait une poire
la première étape était de plier un torchon propre sur le bord de la table et de le coincer avec l'assiette du souper
ensuite, quoi ?
je bloque sur l'image du torchon rayé /(rayé)
rayé /(rayé)
me souviens pas non plus d'une chose dont je ne me souviens pas donc je
ahlala
... mon véritable nom est "Joelle Mazart", également surnommée "Pause-Café"
Moi, Joëlle Mazart - "c'est ouvert! tu veux un café? assieds toi là" - j'en ai plein les oreilles et les pattes le soir mais je souhaiterai ré-entendre mon générique, je crois que ça m'aiderai à savoir pourquoi j'y vais chaque jour, ça fait un peu
"qui tendra la main à ceux du parking
du parking
que sera demain pour ceux de la ville
de la ville ...
[ensuite je crois que j'imagine mais je l'écris quand même]
"un jour ils descendront dans la rue
Fleur de Mai jamais n'sera défendue"
(ça me parle plus que NTM mais ça doit traiter de la même révolte en articulant et en blonde avec de la laque* et nettement moins de beat)
*[chanson interprétée par Michèle Torr "Ceux du parking", générique de la série "Pause-Café" drôlement plus triste et glauque dans mon souvenir que la première série et qui se déroulait dans un lycée technique et j'pleurais ]
maybe she is caroline hazard
:: 2/15/2003 08:35:00 PM
Je m'assois et je ferme les yeux, et tous les instants à l'entour se dissipent. Il n'y a pas de musique autour de moi et je ne sens plus le froid. Je ferme les yeux et j'essaye de ne plus penser aux choix, ni à ce qu'il y a eu avant, ni à ce qu'il y aura après. J'essaye de me concentrer malgré l'absence. La musique commence à résonner, c'est la mienne, c'est celle de maintenant, celle de mes yeux fermés. Et je pourrais faire ce que je veux, ce moment pour toi ne sera jamais beau comme je le voudrais, je veux dire tu ne le liras jamais beau comme je le voudrais. Mais il a eu lieu, et il ne prend pas fin [hors temps]. Jamais comme John Cale.
maybe she is orad
:: 2/14/2003 08:20:00 PM
"je suis un des millions d'americains contre la guerre"
alexandra l'ordinateur à quatre pattes dans ton salon la salue quelle salope lui colle une luciole noire à la peau du soleil de laine qui chauffe ses veines - plus rien n'à d'importance - décollez ces collants qui vous recouvrent comme une pellicule de cuir à carreaux c'est si chaud ça rend dodu tient croco dans la boue à deux bouts debout!
(pour une meilleure compréhension de ce texte, veuillez le lire d'une seule traite - d'un seul souffle et à haute voix, de préférence dans une pièce bien éclairée et face à vos parents, merci)
maybe she is Enibas Emmaj
:: 2/14/2003 06:17:00 PM
Elle marche d'un pas vif, sur le bord du trottoir, elle regarde ses baskets se fondre dans le noir, elle marche tellement vite, qu'elle ne les voit plus bien, elle marche tellement vite, qu'elle s'prend dans les lacets. Elle tombe! Dans l'fond du caniveau. Elle tombe! Dans le fond d'un ruisseau. Autour d'elle de la merde, et des bouts de rats morts, des plats de vermicelle, et des sacs de toile. Elle pose la main par terre, elle sent un peu de terre, elle se relève tant qu'mal, mais c'est dur dans le noir!
Au bout d'son bras elle sent, un échelle de métal, un peu de rouille s'accroche à ses ongles vernis, elle attrape le tube et se relève avec, elle se trouve debout l'échelle au bout du bras. Une échelle détachée ça sert pas à grand chose, elle voudrait l'échanger contre une qui tient quequ'aprt. Mais là elle a qu'celle-là, alors elle la balade, de temps à autre elle l'accroche, on sait jamais. Et puis voilà, elle compte ses pas dans les égoûts, tout est pareil qu'en haut, elle regarde ses pieds. Ils vont tellement vite qu'elle voit plus les lacets, ils vont tellement vite qu'elle en oublie ses pieds. Elle compte! Elle compte! Ya pas à dire dans l'noir, c'es tout c'qui nous retient!
maybe she is orad
:: 2/14/2003 01:27:00 PM
Un célèbre terroriste chansonnier à dit:
"En nous y'a de l'amour
et de la violence aussi
il faut les libérer
sinon, ça va exploser..."
merci pour la musique, mais on connais la chanson, petit valentin des quatres saisons...
maybe she is Enibas Emmaj
:: 2/14/2003 11:38:00 AM
jeudi, février 13, 2003
Never win and never lose
There's nothing much to choose
Between the right and wrong
Nothing lost and nothing gained
Still things aren't quite the same
Between you and me
maybe she is orad
:: 2/13/2003 12:37:00 PM
c'est peut-être maintenant que j'aimerais manger ta cerise... viens-là petite, assieds-toi sur mes genoux, je cale mes genoux entre tes fesses, tu sens déjà un plaisir inconscient, tu ne sais pas pourquoi tu rougis, et je vois ta petite cerise poindre entre tes lèvres. oh, ma doucette, tu ne savais pas ce qu'était un homme... je t'accroche avec mon index à tes boucles faites exprès. un jour tu seras embrochée et fuir, tu ne le pourras plus!
maybe she is orad
:: 2/13/2003 10:56:00 AM
je vais courir:
le long des quais de métro mes cheveux envolés derrière moi
le long des boulevards des gens bousculés dans mon dos
le long de ton corps des poils renversés sous mes doigts
le long de ton imagination des battements trop lents loin dans le temps
le long de ton vit des trainées de salive jusqu'au ventre
le long des escaliers des vertiges dans les étages du bas
le long des couloirs d'écoles des instituteurs ravagés sur les côtés
le long des océans l'écume avalée par la nouvelle
le long des nuages enfilés jusqu'au sud
le long de ma mémoire les crimes restitués
et après je serai fatiguée
et je viendrai dans tes bras pour pleurer
Pour/mettre/fin/à/ma/vie/d'errance/seule/constructive/salope/et/autonome/de/chienne/de/fille
l'amère, que je vois flotter le long des golfes clairs
à des reflets argent, des reflets changeants
son ventre gonflé par l'immersion prolongée
la fait ressembler
à un poisson crevé...
maybe she is Enibas Emmaj
:: 2/11/2003 08:49:00 PM
p.s: si le texte ecrit tout à l'heure n'apparait jamais, c'est pas grave, je le réecrirai un jour en faisant croire à une nouvelle bien fraiche, aussi fraiche que les bulots de mon déjeuner, si il apparait plusieurs fois, PARDON, je me suis un peu excité sur les touches de ce pauvre rose clavier.
Et joker n° je ne sais plus, il ne faut pas croire tout ce qu'on raconte.
maybe she is kessler
:: 2/11/2003 03:12:00 PM
Moi je crois qu'on a beaucoup à voir avec les soldats, car l'armée est une grande unité aux multiples corps. Aussi.
maybe she is kessler
:: 2/11/2003 03:10:00 PM
considérons les défauts de la peau
admettons que je suis imparfaite à tous les âges, mais que je m'occupe de mon propre bagage, du nombril jusqu'aux épaules, avec écarts vers le cerveau las
sur cette page si tactile (je la ressens comme cela)
sonnés mes balais, je signe un pacte de non-agression avec mon nombril, et je dois être capable de voir entre les plis, le nombril d'autrui
aussi fragile, rempli de squames, bordé d'ailes
rien ne sert de provoquer la corolle, ni vos colocataires
ne nous trompons pas d'image, si les soldats ont pu croire que des falaises, c'était depuis les bunkers que l'on voyait mieux l'horizon
je vous assure, moi, que ces postures de replis-là - en plus du fait que ni vous ni moi n'avons rien à voir avec des soldats - ne valent pas de se tenir debout dans l'herbe grasse, en plein vent
c'est de là que l'on voit qu'il n'y a pas d'ennemis sur la plage, que l'eau est claire, que les vagues sont nos rides, que l'on se sent plus sage.
- nombril cession, au large et à l'aise, sans affront, sans heurt -
Tu ne comprends plus tellement ce qu'il se passe. Ta souffrance fait jouir les autres et tu lis sur les journaux qu'ils ont fait le palmarès des dictateurs les plus cruels. Tu ne comprends plus si ils aiment à se reconnaître dans ta douleur, ou à se trouver gai par rapport à toi. Tu trouves le rapport d'humain à humain être une erreur. Tu trouves ceux que tu regardes trop orgueilleux de le savoir et le tiers trop orgueileux de l'avoir su et d'en sourire.Tu aimes regarder les autres mais c'est toujours interprété. Tu es trop simple, tu crois les autres plus compliqués. Tout se modifie sous tes yeux sans que tu ne décelles le moindre mouvement. Tu ne comprends plus tellement ce qu'il se passe.
maybe she is orad
:: 2/09/2003 06:57:00 PM
C'était une marguerite dans un champ de coquelicot. Un moineau est arrivé et l'a gobée. Une vache, qui passait dans un champ voisin, à beuglé un truc du genre: "Meeuh, chuis pas d'humeur bucolique, moué!", alors que personne ne pouvait l'entendre... non, mais...
maybe she is Enibas Emmaj
:: 2/09/2003 04:51:00 PM
samedi, février 08, 2003
Il marchait tranquillement dans la rue et une jardinière lui est tombée dessus du troisième étage. En se relevant, on l'a distinctement entendu crier : "Jardinières, arrétez vos provocations!"... (le jardinage ça rend parano ?)
maybe she is Enibas Emmaj
:: 2/08/2003 08:40:00 PM
- fais gaffe petit, les orchidées en pot, ça prend vite froid quand on les déplace...
maybe she is Enibas Emmaj
:: 2/08/2003 12:59:00 PM
vendredi, février 07, 2003
cette fille, c'est vraiment une belle plante; le seul truc que je trouve dommage, c'est que ça soit une plante en pot...
maybe she is Enibas Emmaj
:: 2/07/2003 09:03:00 PM
En sortant de la douche je presse violemment la serviette contre mon sexe mouillé. Je regarde mes pieds qui coulent sur la planche en bois. Je ne sais plus sur mon corps d'où sort l'eau. Je cligne des yeux pour égoutter mes cils et je sens la brûlure de la serviette que je frotte. Je ne suis pas excitée. Je passe la tête par la fenêtre pour voir le temps qu'il fera demain, je ne sais pas, je ne sais pas.
maybe she is orad
:: 2/07/2003 07:32:00 PM
pour toute personne atteinte de frustration, je conseille la corde, un pont (de la seine ou d'ailleurs) la drogue,
un plongement dans une léthargie extrème, la vie monacale, la boulimie, l'anorexie, jusqu'à disparition totale du sujet,
l'engagement dans une quelconque armée, devenir danseur au macoumba, tout tout tout et n'importe quoi,
c'est mieux que rien; de toute façon en continuant ainsi, tu n'auras rien.
Et si je suivais ton odeur… particulièrement je laisserais traîner ma langue dure contre ton cou, cette odeur que je reconnais d’un autre mais qui t’habille nettement mieux. Particulièrement je ferais passer ma langue dure sous tes vêtements jusqu’à ce que tu n’en aies plus besoin. Je la suivrais jusque là où elle m’emmènerait, je ne le sais pas, mais j’aimerais renifler partout pour la retrouver. Est-ce que j'irais dans tes cheveux ton cou les creux de tes bras le creux de tes jambes. Est-ce que je voudrais te caresser te griffer te lécher m’abandonner. En tout tu es la réponse que je n’aurai sans doute pas. Je ferai tout pour rêver.
maybe she is orad
:: 2/07/2003 04:00:00 AM
Il faut être sur un trottoir tout droit pour pouvoir marcher en fermant les yeux.
Il faut marcher longtemps sous la pluie pour entendre claquer ses pas.
Il faut hésiter en rouvrant les yeux sur eau ou sang à propos de la goutte sur la veste.
Il faut se trouver dans les phares pour voir son cadavre dans la tôle.
Je bave -d'envie de reins de boue
Il faut marcher derrière moi pour mesurer la perte. Il y en a qui rentrent ensemble pour s'en sauver. Ce n'est pas mon choix.
Sans humour, je ne m'arrête pas toujours à ceux que je n'ai pas compris. Je reste endormie dans le café de la place Clichy non étendue. Ce soir je voulais mentir mais, mais.... [demi réponses = roman inventé par les autres]. Alors tant pis, je reste endormie dans le café de la place Clichy. C'est la confusion qui remonte le cimetière et constate avec charme dans le miroir que ses cheveux couverts de bruine ont l'air d'être recouverts de sucre craquelé et collant. Il ne reste plus rien du tout du tout aujourd'hui, et ces faux sous entendus m'emmerdent. Ta présence trouble m'emmerde. Je préfère oublier mes valises. Je préfère être libre (de morts et de vivants). Il me faut des macchabées sur le bord de la route [\\\(évidemment!!! la bouche pourrie mordant l'herbe fraîche)///]. Il me faut me voir morte chaque jour. Il me faut constater la métamorphose. Il me faut voir que le mensonge m'attire, que ce que je n'aime pas m'attire. Il me faut constater que ce dont j'ai peur m'arrive. Il me faut encore me crever les yeux avec ce qui ne va pas. Tout ça ne va pas. Tout ça ne va pas. Tout ça ne va pas. Je suis comme une folle là où je ne suis pas et j'apparais vide, on me dit morte on me dit fatiguée. Tout ça ne va pas. Je secrète des bonheurs inespérés pour moi mais je n'en fais pas encore partie (ma condition n'en fait pas encore partie, là où je suis ne peut pas en faire partie). Je regarde les rues en les parcourant et je ne crois pas que ce soit moi qui les parcoure. Je touche les tissus riches, mouillée par la neige, par le sommeil et par la foule. Je touche, je caresse, vos seins dont vous n'avez même pas conscience. Je ne sais plus parler, ça ne m'intéresse pas. Je ne sais plus écrire, non plus. Tout ça ne va que très bien. Tout ça ne va en fait que très bien.
maybe she is orad
:: 2/07/2003 03:24:00 AM
jeudi, février 06, 2003
Blogcityzen C, la voix suave de Blogcity vous remercie !
voix de femme suave dans les hauts parleurs de blogcity:
"le player C est demandé au blog d'a coté, je répète:
on t'a repérée, tu es inscrite now...allez, poste anything before tu pars chez ton dad, allez...please..."
maybe she is Enibas Emmaj
:: 2/06/2003 12:41:00 PM
++ je projette de faire un post post-cados ++
je pose la main gauche sur une pile de carnets vierges
je lève la main droite et je jure :
- de dessiner chaque cadeau de mon stylo le plus fin et le plus volontaire (interrogation préalable de toute la batterie de mes indélébiles)
- de conserver mon sourire le plus longtemps possible
- de ne plus prétendre que j'ai 21 ans par le truchement d'un t-shirt qui me (ahem)
Elle était comme le lapin d'Alice, elle trimbalait partout son énorme pendule en disant à haute voix : "oulala, je suis en avance, y faut que je ralentisse, je suis en avance..."
maybe she is Enibas Emmaj
:: 2/05/2003 11:01:00 PM
Le livre est sur la table
ouvert, oublié... alors je me lance et je regarde par delà ton épaule :
un texte, une photo, un espace où je découvre
cette vague avec laquelle
tanguer encore un peu : "Il n'y a pas de plus grande force
au monde que le souffle chaud d'un chocolat chaud".
Je ne fume pas pour
vivre un peu plus,
rien n'est à l' identique,
il reste toujours
un cendrier plein
à craquer.
Du haut de mon humeur de chien,
je fronce les sourcils, souffle des naseaux,
chauffe des oreilles, brûle du ventre,
je griffe à en perdre mes ongles,
et je voudrais d'un coup de patte surpuissant
envoyer valser, entre eux, ceux qui voudront bien se reconnaitre;
les aigris hiiiiiiiiiiiiii, les jalous bouhouhouououou, les mielleux, beuheueûeû,
ceux qui devraient dejà être loin et qui traine toujours par là, et ceatera etceatera.
Aujourd'hui qu'on me laisse tranquille, et patron, je ne viendrai pas vous voir dans votre bureau.
OOOOOOOOOOOOOO, tes yeux ... un véritable hâvre de paix ... perdus dans la tempête de ma tignasse en bordel ... si seulement j'avais pas paumé la boussole...
maybe she is Enibas Emmaj
:: 2/04/2003 03:02:00 PM
Faire un grand bond en avant
ou un gigantesque saut en arrière,
parce qu'avancer doucement ( prudement ),
c'est chiant.
p.s: ai retrouvé le véritable propriétaire du haricot décédé l'été dernier,
vais encore devoir le semer. Cherche nouvelle identité à usurper,
brune pour essayer, et très grasse, pour m'en rappeler.
contact: voir lien.
Merci.
p.s bis: j'aurais aimé ecrire le premier postcriptum en italique,
mais je ne sais pas comment faire, help.
contact: voir lien.
Merci.
- allo?
- salut, ceci n'est pas une menace anonyme, mais arrêtez tout de suite de faire ce que vous avez envie de faire.
- mais...qui est a l'appareil?
- peu importe, vous m'avez bien comprise? alors, repartez a zéro et surtout, soyez quelqu'un d'autre... je ne vous le dirais pas deux fois... et ne repassez pas par la case départ, ne prenez pas 20 000 roubles, et arrêtez de sourire bêtement!
- bon...ça va, j'ai compris, c'est encore toi, maman?
- ...bip...bip...bip
(fin du premier acte)
maybe she is Enibas Emmaj
:: 2/03/2003 11:15:00 PM
(...) but I,
keep on movin'
i am not your stage
keep on movin'
I am not your stage
I don't like hard disk
as long as the hard disk trashes by (...)
j'attends dans la salle d'attendre en verre et je vois les nuages de la pub air france derrière. Moi c'est un vol Iberia que je prends. J'ai les mains moites et je ferme les yeux pour me concentrer sur mon calme. Je regarde les hommes qui passent pour les trouver beaux. Mais je suis secouée de spasmes. Je déteste prendre l'avion. Dans dix-sept heures, dans une sensation de haut-le-coeur et de souverain soulagement je me pose dans mon non-pays dans mon-non être dans mon passé absent au rendez-vous. Odeurs d'automne. Odeurs de tout ce que j'ai oublié de manger depuis 10 ans. Odeurs du port. Odeurs des arbres trop grands pour la nature. Odeurs des hommes nostalgiques et des femmes hystériques, folles, en mai. Est-ce que je penserai encore à Paris et à ses histoires mesquines, petites comme la ville, vieilles comme la France? Dans un mois je suis partie pour toujours et les larmes me prennent. Je renouvelle l'exil bientôt, dans tous les sens.
maybe she is orad
:: 2/01/2003 09:48:00 PM
AAAAARRRGGGGG!
grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr!
rage, désespoir et contrepèteries...
maybe she is Enibas Emmaj
:: 2/01/2003 12:36:00 PM
sur cette page collective, les textes et les images sont la propriété des auteurs qui les signent
(hormis cas de citation, voir alors avec l'auteur du message) le passé est dans les archives