Parce que je m’y identifie, cette blonde aux mèches passées nuisette un peu crasseuse par dessus le jean gris à chignon de coté me hante comme une Diane Selwyn qui traîne sur une étagère, même si c’est toi qui l’a rencontré devant tes lunettes CMU.
maybe she is SiStroy
:: 9/29/2003 03:41:00 PM
Je pue.
J’ai un corps pourri ou quoi ?
J’ai bien l’impression de puer,
mes règles sont arrivées hier soir, à J32,
putain d’utrogestan de merde, c'est trop lourd,
heureusement que j’avais reçu samedi par amies, sujet à découpe,
$ $$$$$$$$$$$$$$$$$$$ $,
illico, je me suis chignonnée sur le coté,
j’ai pompé la fille du lundi, en corrigeant les fautes,
pourtant pas comparable à la belle brune de la bibliothèque
que je mate entre deux rayons quand j’y vais,
de rage fallait-il que je décharge,
toujours fière, incapable pourtant de m’appesantir sur ma propre déception, gouine fière, j’ai chaussé jupe plissée pantalon de jogging gris troué promène dans mon bureau ma dégouine nonchalante, incapable de susciter la passion de microscopiques substances stylées, arborant un immense T-shirt à Minette, qui revient ce soir (joie, là) ultra propre à l'effigie des armoiries de l’étalon,
sans que l'on puisse savoir ce qui motive ma détermination, acharnée, dirait maman, cette propulsion dynamique de pachyderme entêté vers Bruxelles encore.
Je prends l’appartement avec les portes fragiles
Je sais qu’il suffit de les pousser pour qu’elles cèdent
Je sais qu’en un tour de main, elles s’ouvrent
Qu’un coup de poignet
Un tout petit effort
Rien d’important et elles s’ouvrent
Je prends l’appartement trop grand pour moi
Et pas à ma taille
Je prends la place qu’il faut pour la laisser.
Je prends l’appartement et aussi le grand lit et le bureau qui vont avec
Je prends des couvertures
Je prends des manteaux
Je prends les trottoirs là devant
Je prends un porte-clef
Je prends cette voiture
Et une télé grand écran
Je prends aussi 200 grammes de viande et 300 de riz
Je prends tout ça et je veux payer cash
Je prends tout ça, entrez-y
Et amusez-vous bien.
Ne touchez à rien en repartant
Je ferai le tri.
Je garde : toute trace de débordement.
Dans la chambre : des gouttes de sang s’il y en a eu.
Dans la cuisine, je garde les pots à moitié vides, je les garde et les mélange,
Je prends la bouillie et me la sers au petit-déjeuner.
Dans le couloir, toute trace de gestes refoulés
Dans la salle de bain, toute trace perdue,
Devant les miroirs, toute trace de sourires ratés.
Des morceaux rouges, des morceaux blancs, déchirés et qui traînent par terre.
Je ne dirais plus rien tant que je n'aurais pas reçu des nouvelles de mon corps.
maybe she is SiStroy
:: 9/25/2003 12:57:00 PM
mercredi, septembre 24, 2003
les temps ont changé
On dirait,
plus la même interface ?
plus la même tronche non plus.
La tronche de biais et grise de plus en plus.
Il faut décidément décider la planète à arrêter de fumer.
Plus de fumée et:
c'est la fin des coups fumant entre gens
c'est la fin des fumisteries
c'est la fin des fumigènes à la fin des match de football
c'est la fin du fumier déversé devant des restaurants Mc Donald
Et oui, des Restaurants Mac Donald.
J'en connais qui vont aux restaurants quand ils vont chez Mc Donald
Et oui, c'est leur chef Mac Donald.
Moi, je l'aime bien aussi,
je l'aime parce qu'il est mou et qu'il comble bien vite les trous
je l'aime parce qu'il a une odeur nauséabonde
qui fait qu'je sais qu'c'est mal c'que j'fais.
Je l'aime ce Mac Donald,
il n'est pas bon
et me donne souvent des boutons.
"perspective de platitude, de banalité, de sottise et de grossièreté"
(trouvé sur une feuille en rentrant, noté dans un livre depuis rangé et classé, ne pas appliquer à la situation présente, faire cet effort de se dégager l'horizon avec ses petits bras et un levier qu'on trouvera bien le temps d'inventer en route)
maybe she is caroline hazard
:: 9/24/2003 08:24:00 PM
Lapintégral
Je suis le plus gentil des lapins
et je dors sur un sein très doux, très velouté, son grain est si fin
elle a brossé hier mon pelage acrylique, avec son peigne,
séparé les paquets blancs des paquets bleu ciel
tout en me parlant suavement
on a le même âge. 15 ans
je suis un gars normal avec un pull et une chemise à carreaux
mon pantalon est sur mes chevilles
j'essuie quelques gouttes de sperme avec son lapin
tout en gobant une dernière fois ce joli sein
c'est gentil les jeunes filles, j'aime bien.
maybe she is caroline hazard
:: 9/24/2003 08:19:00 PM
dimanche, septembre 21, 2003
l'homme c'est l'ABS de l'écriture
tout le monde me vole mes idées et ceci est un témoignage à la mesure de mon
orgueil
et de mon
amour
exclusif pour
les produits de mon imagination
LE MONDE ME VOLE MES IDéES et je suis bien colère
je suis colère du genre ROUGE, genre le plus venimeux
in-fâ-mi-eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !!! (lire ce mot en VERDâTRE comme l'écume qui garnit mes lèvres de possédée)
dès à présent, foutez moi le camp de mon auto-sphère où je m'auto-influence de m'auto-écrire comme il ME plaît de M'interpréter
je vous dis 1000 fois merde, je vous crache à la gueule autant de fois 1000 fois merde qu'il ME plaira de le faire, moi qui n'avais rien fichu de la semaine, rien de stylé s'entend, rien de ce qui me fait vivre ces rares moments adorables, ces rares moments à penser que je m'aimerais bien plus qu'on ne m'aimera jamais, à me faire miam-miam devant mon miroir, que je m'aime, que je m'aime
que je m'aime et je vous emmerde
je reprends du début et la scène du début est :
je vois bien le cul de cette fille dans le wagon du métro, parce qu'il y a de la place partout, assis et debout, et que je l'ai sous le nez quand même
donc cul au début,
je le vois encore plus quand l'autre fille est entrée dans la diagonale, elle était moulée du même jean, mais en toute logique, pas propriétaire du même cul
c'est à ce moment là que l'idée m'est venue
j'ai mariné ma phrase (et je vous jure qu'elle était belle, enfant, tu étais déjà belle tu sais, sans doute la plus belle des idées enfant, star, baby)
j'ai sorti le stylo et
je n'ai pas trouvé de papier
j'aurai bien été capable d'écrire sur ma carte d'identité mais la société a TOUT plastifié, TOUT normalisé, TOUT imprimé en foncé et c'est impossible d'écrire tant c'est rectangulé
pis même pire, le stylo marchait plus
acte II - sortie du métro
temps devant moi avant rendez-vous = 20 mn
magasin idoine dans lequel je réalise, grâce, il faut bien le reconnaître, à un rectangle utile, un excellent achat de carnet et stylo malgré :
- le code barre du carnet effacé
- un premier vendeur consulté lent et peu compétent
- la nécessité d'un deuxième vendeur plus aguerri + habilité au ré-étiquettage [ n.b. du fait de ses compétences étendues, il était évidemment moins disponible mais passons]
- la queue aux caisses _bien sûr_ avoir choisi la mauvaise queue _bien sûr également_
mon idée était toujours là, elle mûrissait, quand je dis tu mûrissais, sais-tu que je ne suis pas Ronsard, que je t'aimais plus vieille, que tout t'allait, et le monde et moi, dévidant et filant, tu chantais dans ma pomme, suis-moi.
je suis sortie du magasin avec mon idée ; chérie tu vas bien ? tu es là ? couchons ensemble une première fois, voilà un endroit où nous asseoir, il y a du monde mais tu ne peux plus attendre je le sens, je vais te sortir de mon crâne à même la rue, te mettre à poil sur le trottoir, je suis au bord de te voir exposée à mon regard, je n'ai pas besoin de te dire que tu es plus belle que toutes celles que j'ai couchées dans mes pages avant toi parce que tu es la plus inexprimable, la plus adorable, que je te sais par coeur depuis trois quart d'heure et le connard a posé ses rollers
à 5 millimètres de moi,
a posé son cul à 15 cm et sa bouche par dessus le tout à fait
pffffiou
ce pauvre soupir
ton évanouissement
parce que monsieur est fatigué par ses pieds et qu'il se rend pas compte
que je fais discrètement l'acte d'amour sur un banc !
On m’a enfermé dans une grande pièce noire pour des années.
Soudain, je comprends quelque chose,
une joie terrible m’imprègne,
et je crie, écartant les bras,
rayonnante d’un sourire resplendissant et éclairant la pièce grâce à lui,
que je suis libre, LIBRE ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
Elle prétend nous donner de l'amour et prend cet air crispé pour maintenir la distance
et vérouiller son acte passif Cut Piece
Je colle sur yoko ono mon pansement rouge pour colmater sa cicatrice.
Je voudrais être impressionnée, elle ne m'impressionne pas.
Le morceau de sa robe ressemble surtout à un test de Rorschach.
Je suis bien habillée, je suis contente.
C'est de l'attente, de ma réaction à la découverte du résultat, que j'ai peur,
toute petite peur de soi.
maybe she is SiStroy
:: 9/16/2003 11:08:00 AM
dimanche, septembre 14, 2003
avoir peur des chiens, des petites griffes, des grandes dents, des gens, des détours, des retards, des certitudes, des doutes pareillement, d'être malade, de courir avec des seins, de trembler devant (?), d'oublier, de la foule, de la vitesse, de sa paresse, du ridicule, de la vanité, de grossir, de vieillir, de penser tout haut, de ne rien avoir à dire, de la ramener, de se répéter, de l'instabilité, de l'éphémère, de l'exhibition, du regard des autres, de faire mal, d'avoir mal,
de tout
je vais poster mais plus tard, mais ce soir pas ce soir [Flemme !]
car je sors sans cesse et donc je n'ai pas un ordi au bout des doigts
quand je sors je fais des rencontres
blog this : [ diary ] un jour, une image ... [là j'insérerai bien un truc que j'oublie en ce moment mais plus tard je voulais dire que lorsque l'on oublie de répondre à ses mails, on prend à n'en point douter le risque de passer à côté d'Obalen]
et hier j'ai cassé un mug
blog this : un mug girafe qui voulait faire du cinoche, ça s'appelait miss pUggirl, j'étais bien émue quand même et
blog this : julie et
[félix a cassé "pas un mug" one ashtrey bien plein + il y avait les tongs usées d'une voisine au balcon qu'on courtisait, des fois je devrais prendre des notes sur un carnet avant de boire du vin]
blog this : diane aussi
[ce post s'autodétruira quand il s'améliorera, ne le linkez pas même pas]
Ma minette revenue 24hoo, goûtant amoureusement à mes médications,
acre utrogestan par le vagin et lépidolite sucrée par la langue.
Butin de l'après-midi : 3 cahiers et de la dentelle noire.
Dîner chez Navel comme aux premiers jours,
et premiers pas avec le badge-it : mon téton piercé au dessus de son cœur
pour reprendre la route à l'instant vers le déluge.
maybe she is SiStroy
:: 9/14/2003 09:22:00 AM
mercredi, septembre 10, 2003
Que m’importe
et maintenant j'ai peur,
comme si une bûche me parlait,
toute droite ou couchée sortie
d'une forêt canadienne
pleines d’embûches secrètes et mystérieuses ourses
être cOOL,
comme d'une source;
se rasséréner d'Hélène Hazera l'émission,
il y a un air à reprendre au volant d’un camion,
le bras droit en latex.
Et trop à cheval (de feu) sur les règles, j’avais tout retiré,
mais maintenant je laisse, ma trousse de gousse prête
car préparée paisiblement à recevoir, les plis gras de mon ventre criblés de petits trous.
Recevoir waouh, même si ça aussi c'est pile ou face.
Ne te méfie pas : si tu as un petit homoncule en free lance posé sur ton épaule,
c'est que toi aussi tu es une grande blonde comme gloria Abgrall
et que tu t'appelles comme une barque. T'as qu'à lire,
ça finit bien, en plus, ça aussi.
maybe she is SiStroy
:: 9/08/2003 09:25:00 PM
Détroussée & tranquillement vannée, ce soir
Suite à my bag volé samedi soir au chéri(e);
Voleur ou voleuse,
Je sais exactement qui tu es et où.
C’est ce que j’avais dit :
Que e portable est piégé d’un mouchard,
Qu’ils me rendent mon agenda,
par le biais des jeunes filles très gentilles derrière le comptoir,
(surtout la petite brune qui était au boops avant)
Miss van en couv,
Mon beau parapluie rouge,
& ma liste de livres à lire,
mes voyages à faire cette semaine, (demain donc)
et la photo de ma petite amie,
d’amour,
qui me manque,
avant que sauvageonne et tendue,
je ne m’attaque à mon deuxième pouce,
bain de sang réparateur comme une lavande,
comme dans le film de l’autre miss de Van,
affamée elle aussi chauffée à cœur, l’os déjà passé,
poussée au bout d'elle même,
la voie ouverte, entrevoyant ces chambres que l’on redoute d’ouvrir.
Une escalade verbale qui fait craindre que le meilleur est à venir.
J’ai du Lépidolite et je suis prête à revenir chargée de la bonne.
dois-je me réjouir d'être l'heureuse détententrice du premier Voici de la pile de la boutique presse du métro ?
(exemplaire ainsi identifié par les deux légers coups de cutter en X sur la couv')
on va me dire qu'il n'y a pas de quoi être fière
... oui mais Voici, tout people, sans culotte, c'est quand même mon genre de lecture
dans le RER du matin, un petit cadre doré s'est posé sur mon chemisier
on m'objectera que, vraiment, je m'écarte du réel,
qu'il s'agissait plutôt d'un jeune homme asiatique vêtu d'un costume sombre, cravaté et repassé,
et puis doté d'un attaché-case en cuir,
qui se serait donc assoupi sur mon épaule pendant un trajet en RER, tôt le matin.
... oui mais voilà, tout décrire sans saveur, c'est finalement pas mon style d'écriture
maybe she is caroline hazard
:: 9/08/2003 12:37:00 PM
depuis quelques temps, le coeur s'est renfrogné sous mon sein, il fait la gueule à la tête,
ce n'est pas encore le divorce mais la séparation "provisoire" pour prendre du recul (qu'il disait)
... ce matin je me réveille sur un désir
sitôt paf, il m'échappe, j'ai beau soulever l'oreiller, plonger sous le ventre du chat,
il s'est déjà barré, je suis réveillée tout à fait, nue mais épluchée, mais frustrée,
ça va passer.
après je prends le café, la radio dans les oreilles puis j'allume la cinquième pour l'émission de cuisine,
aimable comme toujours et voilà j'ai une envie, je vais pouvoir m'y accrocher
je veux un repas en belle compagnie, dans un resto petit, cosy, chaud de lumière orange,
au bord d'un fleuve, au son, des canards vivants pas loin de la table,
dans la bouche, du poisson (en fait pas du poisson de rivière, je préfère)
et surtout de la crème fraîche qui adoucirait la gorge d'un garçon
attentif et goûtu.
j'ai bien faim
maybe she is caroline hazard
:: 9/07/2003 12:35:00 PM
jeudi, septembre 04, 2003
Marcher à l'écriture
Elles me possédent noir sur blanc et me vérouillent, mais je découvre enfin une ouverture
A midi, nous déjeunions de coquillettes au beurre chez sa grand-mère absente.
Quel doute m'assaille aujourd'hui.
Or (hors), j’aimerais m’appuyer sur quelque chose de solide comme un œuf.
Devrais-je encore me coltiner la paroi comme une peau ?
Mais jalouse oui, car je la veux posséder.
les belles histoires de l'été : [3] soyez jaloux, je le veux
comme j'ai aimé ces deux femmes qui se tenaient sur le bord de ma série télé favorite
... bref, Willow et Tara ;
et puis hier plutôt que d'acheter crayons et cahiers
pour une rentrée que je ne ferai pas puisque je n'ai plus l'âge d'avoir un cartable,
j'ai investi dans une magnifique machine à fabriquer des badges !
et puis j'ai découpé sans vergogne un de mes mags d'import
pour faire naître le badge Willow et puis quoi, soyez jaloux, je le veux
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