aujourd'hui j'ai légendé mes images dans un style novateur et enrhumé : bienvenue à vous Badiel Auteuil, Bel Geubson, Bony Barker (des Sab Euntonio Sburs) et les autres
demain je relis tout
maybe she is caroline hazard
:: 11/27/2003 08:11:00 PM
mercredi, novembre 26, 2003
consolation maigre
si je devenais, par principe, plus écrivante que vivante
il se pourrait que j'expérimente enfin l'absence de chagrin
maybe she is caroline hazard
:: 11/26/2003 06:31:00 PM
j'ai bien trop donné, bien avant l'envie
ne me demande pas
d'où je viens
les cicatrices sur mon chemin
en moi réunies
y'a plus qu'à vivre ça
comme un cheval mort
que l'on ait vu depuis longtemps, s'envoler à travers le ciel
maybe she is caroline hazard
:: 11/22/2003 04:52:00 PM
voletant autour d'une source lumineuse trop puissante, les ailes roussies
une forme de ma tristesse, c'est de savoir que je n'arrive jamais au bon moment dans la vie des gens, toujours ils sont, lorsque je les rencontre, au bord de, sur le point de ne pas, dégoûtés d'avoir, n'osant plus, à la lisière d'un, ne croyant plus à, changeant enfin mais, après quoi seulement ni l'avant, ni l'après
aussi si
je ne vois jamais que l'entre-deux des gens, jamais on ne me dira jamais: "tu es au début de mon histoire"
ou mieux,
notre histoire
je peux même trouver un angle encore plus triste pour dire ça, mais je me retiens
maybe she is caroline hazard
:: 11/22/2003 02:14:00 PM
tout semble égal et les divers scénarios acceptables, je contresigne, valide et n'interfère point
c'est censé tout ça
ça, ne donne envie de vivre rien
et de plus en moins, à peu près rien
vingt-et-unième siècle
amant
refrain
peau
épaule
je dépose un baiser sur le grain de beauté, à babord, à partir du creux, du cou
d'une vingt-et-unième épaule, plus ou moins
maybe she is caroline hazard
:: 11/15/2003 06:01:00 PM
viens pu-pull, viens pu-pull, viens
le lendemain de la fête, je fourre sous la mousse le petit velours fragile, il s'en gorge comme ces chatons dont on débarrassait bis-annuellement la maison
ce que je pourrais faire c'est de le frotter vite pour le ranimer, le cintrer et puis le reformer en pull normal
ou mais
le contempler encore noyé, tout seul avec sa nature molle d'enveloppe
oui mais
souillé encore et ramolli, désarmé
pas cap' d'exister si on le pare pas de seins et de fesses, de courbes des hanches et de cambrures partout, désarmé
le pu-pull, asexué
et mais
je vais me faire les mains brutales sur le cadavre puant de mon petit pull
viens
maybe she is caroline hazard
:: 11/15/2003 04:19:00 PM
évidemment, le genre d'absolu détestable communément admis comme ça, comme ça et comme ça, suivez mon regard avec mon doigt : horizontale, verticale et au milieu
partout étalé, vraiment ah vraiment je ne comprends pas !
il faudrait aimer le soleil, les jeunes et le chocolat
et dénigrer le travail aussi pendant qu'on y est, ne pas flipper aux anniversaires, être heureux sans pouvoir contempler son ombre dans son plus froid, et aussi rester amoureux plusieurs années de suite, rester tombé amoureux, rester par terre sur une serviette avec tout le poids de la terre qui remonte par en dessous et tout le poids du ciel au dessus et soi, son pauvre soi en sandwich et accepter tout ça sans réagir
non à l'été, oui à la gravité.
maybe she is caroline hazard
:: 11/02/2003 06:10:00 PM
L'automne, parce que ce n'est pas définitif
La couleur du costume en velours du psychiatre intervenant dans l'émission de début d'après-midi, ce dimanche, sur la cinquième, fait surgir une odeur de lit perdu ; il y a dans l'ordre le col du costume franchement moelleux, le cou du psy qui semble à ronronner et puis la lisière, l'intervalle sexy c'est à dire sa petite chemise à petits carreaux (bien : pourquoi est-ce que je trouve les chemises à petits carreaux érotiques ? est-ce qu'une telle question est suffisamment préoccupante pour envisager une thérapie ? mais encore est-ce une souffrance de n'avoir vécu que des aventures avec des hommes en t-shirt ?).
Ainsi, l'automne n'était pas fini mais parti dans la télé.
j'aime les intervalles, les cous, les creux, du velours, le marron, un mélange, les croisements, petite à carreau.
maybe she is caroline hazard
:: 11/02/2003 02:51:00 PM
le soleil meurt
en conséquence du temps qu'on passe à penser de travers,
il pleut
s'il fait beau, on y croit pas longtemps
est-ce que c'est romantique ? non,
pas comme l'automne
ou le printemps
par convention collective du chat, il ronronne souvent
comme le soleil, on y croit pas
c'est l'hiver, on peut continuer
si on a été bien castrés
maybe she is caroline hazard
:: 11/01/2003 02:40:00 PM
c'est maintenant que je suis une salope
une certaine retenue était exigée
il fallait répondre bien dès le tout premier entretien
une certaine détresse n'est pas convenable
il fallait lire 20 ans quand j'en avais l'âge
une larme amènera ses copines
et je ne vois plus personne avec les yeux
c'est mal, mon ventre qui parle
la fille de la météo sur M6 a dit qu'on ne savait plus à quel saint se vouer
sa poitrine était cinétique
elle a penché la tête pour regarder, elle aussi, un peu ses seins, relevé des yeux pétillants et conclut :
"à tout à l'heure, je vous embrasse"
moi aussi, je t'embrasse
maybe she is caroline hazard
:: 11/01/2003 12:22:00 PM
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